Jungle IV

Caissons lumineux

Marcher à travers cette forêt c’est d’abord regarder où l’on met les pieds, on avance sur cette éponge d’humus, de bois pourri, de feuilles en décomposition, on enjambe des troncs, se courbe sous les lianes épaisses comme des cuisses. On touche le moins possible les branches, On ne marche pas droit, comme la rivière le chemin serpente, se perd, se retrouve grâce à d’infimes détails, une branche cassée, un tapis de feuille plus tassé, un tronc écrasé… On n’y traine pas, il n’y a pas beaucoup d’endroit ou l’on peut s’arrêter de toute façon; mais lorsqu’on trouve un bel endroit adapté à la contemplation, ça devient mental. La vie est partout, les fourmis, les abeilles, les papillons, possèdent les lieux. Lorsque l’on s’arrête et que l’on écoute, la forêt nous oublie, et l’on se dilate en elle. les oiseaux, les insectes reprennent leur activité et l’on existe plus qu’à travers elle.

François Fleury

Tirage Duratrans et contrecollage cadre acier laqué noir, diffusant et fond Lumière LED